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    alfred brisebard


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  •  Jugement du 22 août,  de Delingette et Villain. apparaissait à tous tangible et certaine. Pas une ombre ne plane sur le drame, pas une péripétie n'en est demeurée obscure. Au village de Vincelles, Delingette a suivi la petite Berthe Debèze. il l'a fait entrer dans une « vinée » qu'il possédait au fond de la cour d'uue maison située à l'extrémité du village.

    Là,il a exercé sur elle les derniers outrages il a accompli cette oeuvre lâche et immonde, non seulement avec la passion d'un satyre, mais avec la sauvage férocité d'un fauve. Le corps de l'enfant n'est pas seulement défloré, il est déchiré. Le crime perpétré, Delingette a froidement décerclé un tonneau ; iI a placé à l'intérieur le cadavre de sa victime, et il re cerclé le récipient à grands coups de marteau.

    Quinze jours après, il dansait à la noce des époux Letrevisse. Le soir du même jour, 18 mars, il quiltait furtivement le bal et s'en allait, accompagné de Villain, qui, depuis plusieurs jours déjà, lui prêtait son aide et recélait chez lui le corps de l'enfant, jeter celui-ci dans le canal du Nivernais, au fond duquel on l'a retrouvé tout noir de vase. Sur tout cela, je le répète, pas un doute. L'enfant et l'homme ont été vus entrant dans la vinée. Les coups de marteau ont été entendus.

    Entendue également, chez Vil- N° Il. Feuilleton du PETIT Parisien. GRAND ROMAN UNÉDIT XII (suite) Ibère et FILS Il a joué chez M. Mauduit.

     

     

    L'assassinat de la petite Berthe Debèze 6 ans. Le 3 mars 1884, à 13 heures, Berthe sort de la boulangerie familiale ! Sur son tablier d'écolière elle a jeté un manteau sombre. Elle se hâte vers le bureau de tabac, en serrant contre elle un petit porte-monnaie lesté des cinquante centimes que son beau-père lui a confié pour acheter du " petit gris" . La course ne sera pas longue, peine trois cents mètres séparent les deux maisons...
    Jamais on ne reverra la filette de six ans, aux longs cheveyx bruns, courrir dans Vincelles. Le soir, à tous les carrefours, le tambour public ânnone le signalement de l'enfant. La stupeur et l'angoisse grandissent au rythme de la chamade. Mais déjà dans certains esprits, naissent des soupçons d'autant plus horribles qu'ils concernent des visages familiers. Pensées trop affreuses pour être approfondies. Mieux vaut se rabattre sur les vieilles peurs traditionnelles.
    La rue du tabac coincide avec la grand-route. or, ce jour là, la foire à Auxerre a entraîné un défilé continuel de roulottes : assurément Berthe a été enlevée par des Bohémiens ! La rumeur est renforcée par une étrange coincidence. Le boulanger Droit, beau-père de la victime, est un enfant trouvé vingt-quatre ans plus tôt devant l'auberge du Lion d'Or, où il avait été abnadonné par un couple d'errants. Le fantasme du gitan enleveur d'enfants hante tous les villages à cette époque.
     
    Pourtant le journal de l'Yonne fait entendre, dès le 8 mars, un autre point de vue : "Nous invitons tous les honnêtes gens de Vincelles à faire part de leurs soupçons. Il n'y a ni crainte ni pitié à observer quand il s'agit de démasquer unn scélérat. Grande colère du cobseil municipal contre ce journaliste qui ose insinuer que le village abriterait un criminel !" Information inacceptable et de nature à jeter l'opprobe sur toute une population !
    Alors que les gendarmes continuent à inspecter tous les attelages des bohémiens , le maire publie une protestation. Mais le 18 mars, mystérieusement informé, le même journal énonce une affirmation qui fait l'effet d'une bombe : "Berthe a été assassinée à Vincelles où son corps git au fond de la rivière."
    Le parquet s'affole. Les gazettes concurrentes accumulent un luxe de détails de plus en plus fantaisistes. Cependant, le 22 mars, le corps de Berthe est repéré, dérivant au fil du canal du Nivernais en aval du village, près de l'écluse.
     
    page 3
    L'autopsie conclut à un viol suivi par un meurtre, après que l'enfant se fut farouchement débattue pendant plusieurs heures. La colère des villageois est inouie. L'Yonne n'a pas le triomphe modeste. Après avoir vertement interpellé le maire, le journal relance son appel : "Nous ne faillirons pas au devoir d'éclairer la justice". Mais force est de reconnaitre qu'en dépit  ...
    page 4 berthe vincelles
    page 5 berthe vincelles
     
     

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    Le 10 décembre 1909 à 30 km de tonnerre, l'horreur pour la famille Verrières à Jully-les nonnains 89160 canton de Ancy le Franc Arrondissement d'Avallon

    La scène de carnage qui s'est déroulée dans une ferme de la commune de Jully, à la limite des départements de l'Yonne et de la Côte-d'Or, dépasse peut-être en horreur les forfaits les plus effroyables que les annales de la criminalité aient enregistrés jusqu'à présent. La ferme où cinq personnes viennent d'être massacrées dans des circonstances atroces est une ancienne abbaye située sur un coteau dominant une vallée des plus fertiles.

    Elle est exploitée depuis une vingtaine d'années par la famille Verrières et appartient à M. Piat, un rentier du pays, demeurant à Nuits-sur-Ravières. M. Verrières père s'était retiré vers 1898 au hameau des Forges, situé dans la même commune, laissant la ferme a son fils, M. Auguste Verrières, alors âgé de vingt-huit ans, et à sa bru.

    Les deux jeunes fermiers se livraient à la grande culture et à l'élevage du bétail. Quatre enfants, trois fillettes dont l'aînée a neuf ans et un garçon leur étaient nés. Les affaires étaient prospères et M. Auguste Verrrières avait dû s'adjoindre un personnel nombreux pour le seconder dans les travaux de la ferme : une servante âgée d'une trentaine d'années, Marie Goguet, originaire de l'lsIe-sur-Serein ; un valet de ferme, un Italien presque sexagénaire nommé Rusconi ; un garçon de culture, Henri Bony, d'Etivey, et enfin un jeune berger, Louis Imbert. Depuis le mois dernier, deux vachers d'origine suisse, Jacquiard, seize ans, et Vienni, quinze ans, étaient également entrés au service des fermiers.

    assassins ferme jully Voir taille réelle

    Cinq personnes tuées, une sixième blessée... Une série de meurtres atroces accomplis avec le plus horrible sang-froid... Et les auteurs de ces meurtres sont deux enfants : Joseph Jacquiard, 16 ans, et Joseph Vienny, 14 ans, employés comme vachers à la ferme de Jully, dans l'Yonne, à 30 kilomètres de Tonnerre.

     


    Jacquiart, avec un affreux cynisme, a fait, en ces termes, le récit de ce sextuple forfait.
    " Comme nous l'avions décidé, nous sommes descendus à I'étable à six heures, et j'y postai Vienny. Je suis allé chercher le patron en lui disant qu'un taureau était malade. Le patron est venu avec un falot. Il s'est baissé pour regarder le taureau. J'avais mon révolver à la main. Je tire. Il tombe. Le falot s'éteint.

    Le patron ne bouge plus et voilà que la patronne arrive à son tour. Au moment où elle franchit la porte je tire sur elle trois coups de révolver. Elle tombe aussi. Alors nous sortons dans la cour. Nous nous dirigeons vers l'habitation. Nous entrons dans la cuisine où se trouvent Bonny, Imbert et Bousconni.


    - Venez vite : une vache qui vient de s'échapper !
    Imbert et Bonny seuls nous suivent. Nous les entraînons hors de la ferme. Moi, je serre sous mon veston la hache que j'ai préparée. Nous marchons derrière eux. Nous faisons ainsi une vingtaine de mètres. Je pousse le coude à Vienny qui donne un croc en jambe à Imbert. Celui-ci tombe. Moi, je sors ma hache et j'en profite pour en asséner un coup énorme sur la tête de Bonny qui s'affaisse, le crâne fendu, et rapidement je passe ma hache à Vienny. Il se précipite sur lmbert qu'il frappe à son tour. Ni Imbert, ni Bonny ne bougent plus.
    - Ils sont morts, me dit Vienny.


    Alors nous reprenons le chemin de la ferme où nous rentrons. Comme nous remontons le chemin de l'habitation, nous rencontrons Bousconni qui vient au devant de nous et nous demande si la vache est retrouvée. Moi j'ai repris la hache des mains de Vienny et l'ai remise sous mon veston, mais au moment où nous allons sortir de la cour, j'abats l'arme sur la tête de Bousconni qui est tué sur le coup.

     

    Et en courant nous revenons près de la maison. Quand nous arrivons près de la citerne, nous apercevons la bonne, Marie Coguet, qui tire de l'eau. Vienny s'approche derrière elle, à pas de loup, et lui tire un coup de révolver dans la nuque. Elle tombe. Je prends mon couteau, me précipite sur elle et d'un seul coup lui coupe la gorge. Après quoi, à nous deux, nous la précipitons dans la citerne. Mais à ce moment, nous eûmes peur de ce que nous venions de faire et nous nous sauvâmes... "

    ferme jully
    Voir taille réelle


    Ainsi, le fermier et la fermière abattus à coups de révolver, deux domestiques, Bonny et Bousconni, tués à coups de hache, la bonne égorgée et jetée dans le puit, voilà cinq meurtres accomplis en quelques minutes par deux enfants !... Une seule de leurs victimes survécut, le jeune Imbert, domestique comme eux, qui eut la présence d'esprit de faire le mort après avoir reçu un premier coup de hache… et c'est cet enfant qui donna l'éveil et courut chercher des secours.
    Pendant ce temps, les deux assassins s'enfuyaient. Ils errèrent toute la nuit. Le lendemain, ils se trouvaient à Saint-Vinemer lorsqu'un chasseur du pays, M. Lechtaner, les reconnut au signalement qu'on avait donné d'eux. A sa vue, ils firent mine de se sauver dans le bois proche. Mais M. Lechtaner les mit en joue :


    - Halte là ! ou je tire…


    Les deux jeunes criminels se sentirent perdus. Ils se rendirent. Quelques instants plus tard, grâce à la présence d'esprit du chasseur de Saint-Vinemer, ils étaient arrêtés et conduits d'abord à la maison du village d'où ils furent transportés à la prison de Tonnerre.


    joseph
    Voir taille réelle En haut de cette route, le lieu de la tuerie. * Le lundi 13 décembre 1909, M. Lechtahaler, 76 ans, mais toujours chasseur à ses heures, quitta son village de Commissey (Yonne) et s'engagea dans la campagne. Soudain, il aperçut deux jeunes garçons, paraissant assez fatigués et arpentant le terrain environnant. Il fit alors un rapprochement avec un fait-divers tragique qui s'était déroulé trois jours auparavant dans une ferme de cette région du Tonnerrois et qui avait mis la population locale dans un émoi indescriptible. 

     

    Ses soupçons augmentant, il leva alors son arme vers les deux jeunes gens et leur intima l'ordre de les suivre au proche village. Son intuition était bonne. Il venait d'arrêter les auteurs du crime de la « ferme de Jully » (Yonne), une des tueries les plus sanglantes et les plus retentissantes qui se soient déroulées en ce début de siècle. Les deux garcons, venus tenter l'aventure en France, étaient originaires de Suisse.

    Richard-Joseph Jacquiard, 16ans et demi, et Joseph Vienny, 14 ans et demi, avaient été embauché comme vachers à « la ferme de Jully » exploitée par la famille Verrières. Mais depuis le soir du vendredi 10 décembre ils étaient recherchés après leur fuite de cette ferme. En effet, ce soir là, un enfant de 10 ans, Louis Imbert, également employé dans cette ferme, avait fait irruption dans la ferme voisine des Verrières, hors d'haleine et blessé. Il avait raconté aux fermiers qu'un drame venait de se produire chez ses patrons. La découverte avait été terrible pour les voisins. Cinq cadavres gisaient dans la ferme.

    M. et Mme Verrières avaient été tués à coups de révolver par Jacquiard et les deux domestiques, MM. Bonny et Rusconni, massacrés à la hache par le même. Marie Goguet, la bonne, flottait dans le puits où l'avaient jeté les deux complices après que Vienny lui ai tiré un coup de révolver dans la nuque et qu'ensuite Jacquiart lui ai tranché la gorge avec son couteau. Pour le petit berger Imbert, seule sa présence d'esprit lui avait permis de sauver sa vie. Seulement blessé à la hache par Vienny il fit le mort, mais aussitôt que l'occasion se présenta il fuya vers la ferme voisine pour donner l'alerte.

    imbert rescapes
    Voir taille réelle S'apercevant de la disparition d'imbert, Jaquiard et Vienny avaient pris peur et quitté la ferme, passant deux jours à vagabonder dans la campagne où M.Lechtahaler les avait alors rencontrés.

     

    4 enfants rescapes


    Voir taille réelle

    Les quatre enfants des époux Verrières devaient aussi être tués (déclaration de Jacquiard) et seule la fuite d'Imbert les avait sauvés. Le procès de Jaquiard et Vienny s'ouvrit aux assises d'Auxerre en juin 1910. 

     

    Ce sont ces deux dernières recrues qui ont commis l'horrible forfait. Si les quatre enfants des époux Verrières ont échappé à la mort, ils ne le doivent qu'au sang-froid et à la présence d'esprit du berger Imbert, qui grièvement blessé d'un coup de matraque, eut le courage de retenir son souffle. Les assassins l'avaient cru mort. Dès qu'ils se furent éloignés pour continuer leurs tristes exploits, le berger se leva, et meurtri, sanglant, se traîna jusqu'à la bergerie des époux Didier, distante d'environ quatre cents mètres de la ferme du Château.

    Il était six heures et demie environ. M. et Mme Didier venaient de se mettre à table quand ils entendirent frapper à leur porte. M. Didier alla ouvrir la porte. L'huis était à peine entre-bâillé que le jeune Imbert se blottissait contre le cultivateur, pouvant à peine parler : Ils veulent me tuer, murmura-t-il. Les vachers me poursuivent. Sauvez-moi. Quand M. Didier eut rassuré Imbert, celui-ci conta brièvement que Bony et lui avaient été assaillis à la porte de la ferme par Jacquiard et Vienni, et frappés à la tête. M. Didier prit un falot et se dirigea aussitôt vers la ferme des époux Verrières.

    Pendant ce temps les deux bandits avaient égorgé la servante, qui, attirée sans doute par le bruit, était sortie dans la cour, laissant les enfants assis à table pour le repas du soir. Comme Marie Goguet respirait encore, ils jetèrent son corps dans le puits et recouvrirent l'orifice. A ce moment, ils constatèrent probablement la disparition du jeune berger, et l'ayant cherché en vain, ils prirent la fuite, persuadés que les voisins allaient accourir. Quand il arriva à la ferme du château, M. Didier découvrit un à un tous les cadavres ; il constata que Mme Verrières respirait encore; mais tous les efforts pour la ranimer restèrent vains. Quant aux assassins, ils s'étaient, ainsi que nous l'avons dit, jetés dans les bois voisins, abandonnant leurs valises dans les champs.

     

    Le parquet de Tonnerre a poursuivi pendant toute la journée d'hier son enquête sur cette effroyable tragédie. Il a établi que les deux bandits avaient longuement prémédité leur crime. Jeudi soir, ils avaient demandé au fermier de leur payer leurs gages et avaient ainsi touché 200 francs. Le lendemain, ils se rendaient à Nuits-sur-Ravières et achetaient deux revolvers et une boîte de cartouches. Ils se rendaient ensuite à la gare de cette localité et demandaient au guichet si en prenant deux billots pour Pontarlier, ils pourraient les utiliser le lendemain. Sur la réponse négative de l'employé, ils s'éloignèrent sans insister et allèrent à Ancy-le-Franc acheter des vêtements.Les deux misérables savaient que les époux Verrières possédaient des économies et que deux à trois mille francs en numéraire devaient être enfermés dans un meuble de la chambre à coucher. C'est pour voler cet argent qu'ils ont accompli leur forfait.

    Voici, en attendant que l'arrestation des misérables permette d'élucider complètement la question, comment les magistrats croient pouvoir reconstituer le crime. Jacquiard et Vienni, qui se tenaient ordinairement à l'étable, étaient montés au logis de leurs maîtres, disant à leur patron : "Il faut venir, car le taureau s'est détaché". M. Verrières descendit. Comme il arrivait au fond de l'étable, l'un des vachers lui tira un coup de revolver par derrière ; la balle traversa la moelle épinière et se logea dans la bouche. Mme Verrières, sachant que le taureau était dangereux, descendit également à l'étable pour calmer la bête; comme elle entrait, deux coups de revolver l'atteignaient au-dessus du thorax. Ces deux premières victimes n'avaient poussé aucun cri.

    Remontant à la maison, les meurtriers appelèrent Bony et Imbert, leur disant qu'un bazar ambulant était arrêté sur la route et que leur patron, M. Verrières, voulait leur faire un cadeau. Bony et Imbert descendirent dans la nuit noire. Comme ils arrivaient près de la porte de la ferme, les vachers se jetèrent sur eux. Frappé à coups de hache à la tête, Bony s'affaissa sans pousser un cri. Quant à Imbert, frappé seulement a coups de sabot et de poing, il ne fut qu'étourdi. Et nous avons dit quel subterfuge laissa croire aux assassins qu'il était bien mort et lui permit d'aller donner l'alarme.

    Dès que le crime fut découvert, M. Berger, chef de la brigade mobile de la Sûreté générale de Dijon, s'était mis avec ses subordonnés a la recherche des assassins. Ils pensaient — et cela était logique — que les deux valets, étant de nationalité suisse, devaient s'efforcer de regagner leur pays d'origine et l'on sait que le peine capitale n'existe pas en Suisse. En conséquence des télégrammes circulaires furent envoyés à tous les commandants de gendarmerie des départements de l'Est et du Sud-Est, aux commissaires spéciaux des gares frontières et aux postes de douanes donnant le signalement des bandits. Le plus âgé, Joseph-Richard Jacquiard, est né à Orsemens, canton de Fribourg, en 1893. Il a donc seize ans a peine. L'état civil de son complice, Joseph Vienni, n'est pas encore établi. Il est âgé de quinze ans. Ces deux précoces assassins sont d'apparence chétive et malingre et ont le visage complètement imberbe.

     

    A la barre, le docteur Mercier évoqua l'hérédité de Vienny, (mère et tantes aliénées) et la dégénérescence physique et alcoolique des deux accusés, laissant entendre implicitement que le mobile du crime, l'argent selon Jacquiard, ne pouvait, seul, expliquer la sauvagerie dont avaient fait preuve les criminels. * * Le verdict tomba le 5 juin. Robert-Joseph Jacquiard fut condamné à la peine capitale pour quintuple meurtre, suivi de vol, et Joseph Vienny, à 20 ans de détention dans un colonie pénitentiaire ( (le maximum pour son âge).

     

     

    Appel ayant été interjeté, la cour d'appel de Paris confirma le jugement des Assises d'Auxerre. Le 29 Juillet, le président Fallières graciait Joseph Jacquiard dont la peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité. Bagnard, il prit le chemin de la Guyane.

     

     

     

    Dans son livre « Les mystères de l'Yonne », paru en 2005, Jean-Pierre Fontaine mentionne que depuis ce crime la ferme de Jully n'a jamais plus été habitée. Il semblerait que ce ne soit plus le cas aujourd'hui, mais cela demande une confirmation absolument fiable que je n'ai pu obtenir jusqu'à présent.

     

    victimes de jully

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voir taille réelle

     

     

     
     
     
     
    LE PETIT BERGER DE JULLY - LOUIS IMBERT DÉCORÉ
    Louis Imbert
    Voir taille réelle 11 juin 1910
    Le drame sanglant de Jully vient d'avoir son dénouement devant la Cour d'assises de l'Yonne.

    Jacquiard et Vienny, ces deux jeunes monstres, de nationalité suisse, qui, le 10 décembre dernier, massacrèrent cinq personnes dans une ferme, ont été condamnés, le premier, à la peine capitale, le second à vingt ans de détention. Une touchante cérémonie, célébrée au lendemain même du verdict, nous fournit l'occasion de reproduire la sympathique figure du petit berger Louis Imbert, survivant de l'horrible tuerie, le principal témoin au procès. Frappé et terrassé, il eut, on s'en souvient, la présence d'esprit de faire le mort, et, dès que les assassins, se furent éloignés, il se releva, courut, malgré ses blessures, appeler des voisins dont l'arrivée sauva les quatre enfants des époux Verrière.

    Le ministre de l'Intérieur avait immédiatement récompensé cet acte méritoire en décernant au courageux garçon une médaille d'honneur de première classe.

    Le dimanche 5 juin, dans son assemblée générale tenue à la Sorbonne, la Société des Sauveteurs de la Seine a voulu consacrer solennellement cette exceptionnelle récompense ; elle a fait venir le jeune Louis Imbert à Paris, et la proclamation de son nom parmi ceux des autres sauveteurs, ses aînés, a été saluée par une chaleureuse ovation.
     
     

     

    Les assassins racontent :

     

    jully_02

    1 - Le patron est venu avec un falot. Il s'est baissé pour regarder le taureau. J'avais mon révolver à la main. Je tire. Il tombe. Le falot s'éteint. Le patron ne bouge plus et voilà que la patronne arrive à son tour. Au moment où elle franchit la porte je tire sur elle trois coups de révolver.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    - 2 - Je pousse le coude à Vienny qui donne un croc en jambe à Imbert. Celui-ci tombe. Moi, je sors ma hache et j'en profite pour en asséner un coup énorme sur la tête de Bonny qui s'affaisse, le crâne fendu, et rapidement je passe ma hache à Vienny. Il se précipite sur lmbert qu'il frappe à son tour. Ni Imbert, ni Bonny ne bougent plus.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    jully_05

    - 3 - (...) au moment où nous allons sortir de la cour, j'abats l'arme sur la tête de Bousconni qui est tué sur le coup.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    jully_04

    - 4 - (...) nous apercevons la bonne, Marie Coguet, qui tire de l'eau. Vienny s'approche derrière elle, à pas de loup, et lui tire un coup de révolver dans la nuque. Elle tombe. Je prends mon couteau, me précipite sur elle et d'un seul coup lui coupe la gorge. Après quoi, à nous deux, nous la précipitons dans la citerne.


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    affaire delingette
     

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