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Arrestation et procès du docteur Petiot
la Cheminée | Photos |
Arrestation et procès
En fuite, Petiot s'engage dans les Forces françaises de l'intérieur sous le nom de "Valéry" ; devenu capitaine, il est affecté à la caserne de Reuilly. À la libération, un mandat à son nom est publié. Il reste pourtant introuvable. Ce n'est que lorsqu'un article parle de lui comme Petiot, soldat du Reich qu'il commet une imprudence. Sa mégalomanie prend le dessus : il se fend d'un droit de réponse et écrit une lettre manuscrite au journal Résistance. De là, la police en déduit qu'il est toujours caché à Paris au sein même de la Résistance française. Il est arrêté le 31 octobre 1944 dans une station de métro.
Jugé du 18 mars au 4 avril 1946 pour vingt-sept assassinats, il en revendique soixante-trois lors de son procès. Il se défend en proclamant qu'il s'agit de cadavres de collaborateurs et d'Allemands et proclamera jusqu'au bout avoir tué "pour la France". Toutefois, il resta incapable d'expliquer comment un pyjama d'enfant s'est retrouvé dans les affaires dérobées à ses victimes, ni comment des innocents attestés faisaient partie des corps retrouvés.
Malgré une très longue plaidoirie (qui dura six heures) de son avocat, maître René Floriot, Petiot est condamné à mort et guillotiné le 25 mai 1946 à la prison de la Santé à Paris par le bourreau Jules-Henri Desfourneaux. À l'avocat général qui venait de le réveiller pour l'exécution, Petiot rétorqua : « Tu me fais chier ». Puis plus tard devant la guillotine : « Ça ne va pas être beau ». Au magistrat qui lui demanda, au moment d'aller au supplice, s'il avait quelque chose à déclarer, il répondra : « Je suis un voyageur qui emporte ses bagages ». D'après les témoins, il mourut un sourire aux lèvres.
Nul ne sut jamais ce qu'il advint de la fortune qu'il amassa avec son prétendu réseau, les estimations des sommes détournées se montant jusqu'à 30 millions d'euros.Marcel PETIOT et Mº René FLORIOT
Marcel Petiot condamné à mort, en attente de Guillotine
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