• Deux corps retrouvés

     

    Enfin des aveux et deux corps retrouvés

     

    Curieusement, alors qu'il avait tout nié lors de ses précédentes gardes à vue, il craque au bout de quelques heures d'interrogatoire. Mais il avoue des crimes qu'il croit prescrits. 

     

    Dans sa déposition il raconte que sa première victime est Françoise Lemoine, disparue en 1977. Il dit l'avoir assassinée alors que la jeune femme était sa maîtresse depuis un an après avoir fait l'amour avec elle sur une petite plage en bordure du Serein, une rivière où il avait l'habitude de pêcher. Il aurait ensuite enterré le corps à proximité. 

     

    Il récidive avec Christine Marlot, 16 ans en janvier 1977 qu'il enterre à proximité de sa précédente victime. 

     

    Trois mois plus tard, en avril 1977, il tue, successivement, Jacqueline Weiss et Chantal Gras. La première parce qu'elle menaçait de révéler leur liaison à sa femme, la seconde pour «assouvir des pulsions qui me forçaient à faire du mal lors des rapports sexuels». 

     

    En juillet de la même année c'est au tour de Madeleine Dejust, tuée alors qu'il la conduisait à son C.A.T. puis un an plus tard c'est à celui de Bernadette Lemoine.

     

    Enfin, en septembre 1979, il s'attaque à Martine Renault.


    En janvier 2001, il se rétracte et prétend qu'il a avoué sous la pression des gendarmes. Or deux corps sont retrouvés enterrés près du Serein suivant ses indications compromettant considérablement sa stratégie de défense. Il s'agit de Madeleine Dejust et Jacqueline Weis. De surcroît un album photo lui appartenant est retrouvé à proximité de l'un des corps. 

     

    A partir de ce moment il avance l'existence d'un "réseau" mêlant notables et proxénètes afin d'atténuer sa responsabilité. 

     

    Malgré ses résultats encourageants, la menace de la prescription plane, les faits datant de plus de vingt ans. Heureusement, un courrier rédigé en 1993 par Bertrand Daillie, substitut du procureur d'Auxerre, qui s'est enquis du sort de quatre jeunes femmes disparues auprès des services sociaux du conseil général de l'Yonne, est considéré par la Cour de cassation comme un acte d'enquête interruptif de la prescription. 

     

    Au même moment, a l'initiative de Marylise Lebranchu alors ministre de la justice, une enquête est menée par le conseil supérieur de la magistrature pour faire toute la lumière sur les différents manquements et négligences de la justice au sujet de cette affaire. Plusieurs magistrats sont ainsi sanctionnés.  


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