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    Perpétuité réelle

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    Article connexe : Perpétuité réelle en France.

    La perpétuité réelle est en fait « exceptionnellement aménageable » au bout de 30 ans après l'examen de trois experts psychiatres. La seule chance de libération pour Fourniret avant l'an 2030 (compte tenu des années de détention préventive), sera la libération pour cause de santé ou de fin de vie qui peut être refusée, s'il existe un risque « grave de renouvellement de l'infraction ».

    Michel Fourniret est le troisième condamné à la perpétuité réelle après son introduction en 1994, après Pierre Bodein et Christian Beaulieu. À contrario, le tueur en série Guy Georges fut condamné à 22 ans de sûreté car toutes ses victimes avaient plus de quinze ans.


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    Procès

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    Son procès s'est ouvert le 27 mars 2008 à Charleville-Mézières et s'est achevé le 28 mai 2008. Il a refusé de s'exprimer en brandissant plusieurs fois un écriteau sans huis clos, bouche cousue, avant de tendre un exposé au président de la cour, Gilles Latapie. Il a répondu aux questions sur son identité en brandissant cette feuille de papier blanche avec ces mots écrits par ordinateur. Monique Olivier, elle, a répondu aux questions sur son identité[35].

    Pendant toute la durée de son procès, Michel Fourniret et Monique Olivier ont « séjourné » à la prison de Charleville-Mézières.

    Deux mois d'audience ont été nécessaires afin de juger le couple. Le verdict qui est tombé le mercredi 28 mai 2008 a abouti à la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, réelle pour Michel Fourniret et avec 28 ans de sûreté pour Monique Olivier[36]. Les audiences civiles se sont déroulées le lendemain du verdict.

    Les deux accusés n'ont pas fait appel suite à cette décision. Ils ont été transférés à la prison qui les accueillaient avant le procès : Michel Fourniret à Châlons en Champagne tandis que Monique Olivier à Valenciennes. Michel Fourniret est actuellement détenu à la maison d'arrêt de la Santé. En effet, Michel Fourniret et Monique Olivier sont encore en examen pour les affaires Parrish et Domèce à Paris et pour l'affaire Hammiche à Versailles.


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    Un lien possible avec l'affaire Estelle Mouzin

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    Lors de l'arrestation de Michel Fourniret en Belgique le 26 juin 2003 et avant les aveux de son épouse, Monique Olivier, l'enquête belge s'orientait vers d'éventuels autres rapts d'enfants. Des policiers français travaillant sur la disparition d'Estelle Mouzin étaient alors venus interroger Fourniret en Belgique mais sans éléments concluants. Estelle Mouzin, 9 ans avait disparu 6 mois plus tôt, le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne).

    En 2006, le procureur de Charleville-Mézières a indiqué avoir communiqué des éléments à verser au dossier d'Estelle Mouzin, instruit au tribunal de Meaux[25]. Ces éléments portent essentiellement sur la personnalité de Fourniret, "compatible" avec l'enlèvement d'Estelle Mouzin. Une cassette vidéo avec un enregistrement d'un reportage télévisé sur sa disparition avait été trouvée au domicile de Fourniret ainsi que des photos de la fillette sur son ordinateur.

    Il a jusqu'à présent toujours nié être à l'origine de cet enlèvement. Sa femme a même rapporté au juge un propos cynique de Fourniret alors qu'il regardait en janvier 2003 un reportage à la télévision belge sur la disparition d'Estelle Mouzin, « Celle-là, ce n'est pas moi... » aurait-il dit avec un sourire à son épouse (mais il avait aussi nié dans un premier temps les meurtres de Mananya Thumpong et de Céline Saison avant que l'enquête ne permette de les lui imputer). La police n'a aucun élément pouvant impliquer Fourniret dans la disparition d'Estelle Mouzin. Elle n'a trouvé aucune trace de l'ADN d'Estelle dans la fourgonnette du tueur. Aucun des cheveux retrouvés ne correspond non plus à ceux de la fillette[24].

    En revanche, une heure avant la disparition, à 20h08, un appel téléphonique a été passé du domicile de Fourniret dans les Ardennes au fils de ce dernier ainsi que d'autres appels depuis son téléphone portable, appels "bornés" en Belgique[24], ce qui tendrait à l'innocenter de cette disparition même si l'on n'a pas la certitude que c'est bien lui-même qui a téléphoné et que son fils ne se souvienne plus de cet appel.

    Le 21 mai 2010, l'avocat des parents d'Estelle Mouzin annonce qu'il a demandé à la justice d'expertiser trois scellés provenant du dossier Fourniret[26]. Les scellés concernent des morceaux de lacets blancs et de gants noirs, fournis par les autorités belges après l'arrestation de Michel Fourniret. La petite Estelle possédait des bottes blanches à lacets. Des gants noirs sont aussi mentionnés sur l'avis de recherche de la fillette[2


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    Autres meurtres

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    Des enquêtes se poursuivent sur d'autres meurtres ou disparitions :

    • Marie-Angèle Domèce, une jeune fille handicapée mentale de 19 ans, disparue en juillet 1988 à la sortie du foyer Leclerc de Fourolles à Auxerre.
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    • Joanna Parrish, jeune femme britannique de 20 ans, lectrice d'anglais au lycée Jacques Amyot d'Auxerre, retrouvée violée et étranglée en mai 1990 dans une rivière près d'Auxerre.
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    • Farida Hamiche. Bien que Fourniret ait avoué le meurtre, le corps n'a pas été retrouvé, l'enquête se poursuit et ce dossier n'a pas été jugé lors du procès de mars 2008.

    Le 18 juin 2007, trois semaines après la fin de l’instruction judiciaire et la signature de son arrêt de renvoi devant les assises, Fourniret a réclamé de comparaître pour le meurtre de Joanna Parrish et les disparitions de Marie-Angèle et d'Estelle Mouzin. Il prétend dans sa lettre qu’il «doit des explications» aux familles de ces trois filles et souhaite leur parler. La justice française reste très circonspecte face à cette demande, craignant une manipulation de Fourniret pour reporter son procès[24].

    De plus les enquêteurs restent perplexes sur la période "blanche", sans crimes connus, de près de 10 ans entre 1990 et 2000 dans la série meurtrière de Fourniret alors que celui-ci avait commis 6 meurtres entre 1987 et 1990 puis 2 meurtres et une tentative d'enlèvement entre 2000 et 2003.


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    Meurtres avoués par Fourniret

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    • Isabelle Laville, jeune femme de 17 ans, disparue à Auxerre le 11 décembre 1987 alors qu'elle revenait du collège[19]. Son corps a été découvert en juillet 2006, 19 ans après les faits, au fond d'un puits à Bussy-en-Othe dans la campagne auxerroise après des recherches de la gendarmerie sur quelques indications de l'emplacement données par Fourniret. La gendarmerie a dû procéder à un déblaiement sur 30 mètres de profondeur, le puits ayant entretemps été comblé par la commune. Ce meurtre fut un temps attribué à Émile Louis, autre tueur en série de la région[14].
    • Fabienne Leroy, jeune femme de 20 ans, disparue à Chalons-en-Champagne et son corps fut retrouvé plus tard dans des bois environnants, violé et tué par balle.
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    • Jeanne-Marie Desramault - jeune étudiante de 22 ans. Elle a disparu le 18 mars 1989 à Charleville-Mézières et son cadavre fut retrouvé sur la propriété de Fourniret sur indication de ce dernier. Fourniret l'avait rencontrée dans le train entre Paris et Charleville-Mézières et avait avec sa femme réussi à l'attirer chez lui[15].
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    • Élisabeth Brichet - une jeune belge de 12 ans. Elle a disparu de Saint-Servais (près de Namur) le 20 décembre 1989. Le couple l'aurait repérée alors qu'elle se rendait au domicile d'une amie et aurait attendu qu'elle en ressorte. Prétextant que leur bébé était malade, lui et son épouse ont demandé à la fillette de les accompagner chez un médecin.
    • Après l'avoir violée, il la tuera 36 heures plus tard chez lui[20]. On a longtemps cru que son enlèvement était le fait de Marc Dutroux, jusqu'à ce que Fourniret mène la police sur le lieu où il l'avait enterrée, dans sa propriété de Sautou.
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    • Natacha Danais - jeune fille de 13 ans, disparue le 24 novembre 1990 à Rezé dans la banlieue de Nantes. Fourniret et son épouse s'étaient rendus à Nantes ce jour-là, Fourniret devant répondre à une convocation du tribunal. À la sortie de l'audience, le couple croise la fillette sur le parking du centre commercial "Atout Sud" et l'enlève[21],[15]
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    • Le corps de l'adolescente est retrouvé quelques jours plus tard, poignardé, dans les dunes de Brem-sur-Mer[15] à 70 km de Nantes. À l'époque, Jean Groix, vétérinaire et militant breton, fut soupçonné. Il habitait en face du domicile de la fillette qu'il connaissait et possédait une fourgonnette blanche similaire à celle de Fourniret, telle que l'avait décrite la sœur de Natacha. Il sera incarcéré à la suite de la découverte fortuite, lors d'une perquisition dans son cabinet pour l'affaire Danais, de trois Basques qu'il hébergeait, membres supposés d'ETA ; Jean Groix s'est suicidé en prison quelques semaines après son incarcération.
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    • Farida Hamiche, compagne de Jean-Pierre Hellegouarch, ancien compagnon de cellule de Fourniret. Ce dernier la tua en 1990 pour mettre la main sur une partie du magot du truand, faisant porter le chapeau du détournement à Farida Hamiche. Il acheta son château dans les Ardennes avec l'argent tiré de ce magot. Le corps de la victime n'a pas été retrouvé et l'enquête se poursuit.
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    • Céline Saison, jeune femme de 18 ans qui disparut en 2000 à Charleville-Mézières alors qu'elle venait de passer une épreuve du bac[15]. Son corps fut retrouvé en Belgique.
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    • Mananya Thumpong, jeune fille de 13 ans, française d'origine thaïlandaise qui disparut le 5 mai 2001 à Sedan alors qu'elle revenait de la médiathèque[15]. Ses ossements ont été retrouvés en Belgique, dans le bois de Nollevaux, à une trentaine de kilomètres de Sedan[22].

    Fourniret avait dans un premier temps nié toute implication dans ces 2 derniers meurtres, peut-être car il pensait les autres meurtres avoués prescrits. Il les avouera le 1er juillet 2004 après un long interrogatoire policier[15]. La Cour de cassation a, le 18 janvier 2006, rejeté le pourvoi introduit par Monique Olivier, requérant la prescription de l'action publique pour les meurtres d'Isabelle Laville, de Fabienne Leroy et de Jeanne-Marie Desramault.

    La femme de Fourniret, également incarcérée pour complicité de crimes, indiqua que son mari avait également tué une jeune fille de 16 ans qui travaillait au pair à leur domicile. Il l'aurait assassinée en 1993 mais cela n'a pas pu être confirmé, ni l'identité de la victime présumée connue. Monique Olivier ayant indiqué que le corps avait été enterré à Sart-Custinne, plusieurs fouilles ont été entreprises en 2004 au domicile des Fourniret et dans les environs mais sans résultats.

    Fourniret a aussi avoué le meurtre crapuleux d'un représentant de commerce dans les "années 80" sur une aire de l'autoroute Paris-Sens (impossible: l'A5 ne fut mise en service que dans les années 1990) , indiquant qu'il lui avait tiré dessus pour lui voler son portefeuille et l'avait laissé pour mort. En fait l'homme n'avait pas été tué et avait pu être secouru. Il avait porté plainte mais l'enquête avait ensuite été classée sans suite, faute d'éléments.

    La victime a été retrouvée en 2004 grâce à la sagacité d'un gendarme en retraite car l'homme ne s'était pas fait connaître malgré la médiatisation de l'affaire après l'arrestation de Fourniret[23]. Mais ce crime ne sera sans doute pas jugé, les faits risquant d'être considérés comme prescrits.


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